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Abbaye cistercienne de Casamari

  • Via Maria, 03029 Castelmassimo FR, Italia
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Luoghi religiosi
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Francese

Description

L'abbaye se trouve sur une colline à 300 mètres au-dessus du niveau de la mer, bordée par le ruisseau Amaseno qui, dans l'Antiquité, marquait la frontière entre les Ernici et les Volsci. Elle fut érigée sur les ruines de l'ancienne commune romaine de Cereatae Marianae (l'aqueduc qui la desservait est encore visible), ainsi nommée en l'honneur de la déesse Cérès, à laquelle le lieu était consacré, et du vaillant général romain Caius Marius, qui y naquit et y passa les premières années de sa jeunesse ; il donna également à Casamari son nom actuel de "maison de Mario". Des informations précieuses sur les origines du monastère nous sont offertes par deux sources documentaires : la Chronique du Chartarium du 13ème siècle et le Chartarium Casamariense, écrit à la fin du 15ème siècle par un moine de Casamari au nom de l'abbé commendataire Giuliano della Rovere. Selon la première de ces sources, on apprend que l'abbaye est née à l'aube du XIe siècle, en 1005, à l'initiative d'une communauté bénédictine qui a construit le premier monastère. Lorsque plus tard, grâce à l'œuvre spirituelle de Bernard de Clairvaux et au soutien des Pontifes, l'Ordre de Cîteaux (Cistercium) de Bourgogne se répandit en Italie, l'abbaye passa aux Cisterciens en 1152. En 1203, les cisterciens entreprirent une reconstruction radicale de l'ancien monastère selon le plan typique de l'Ordre, sous la direction et la conception du frère Guillaume de Milan. L'église, dédiée à Notre-Dame de l'Assomption et co-titrée aux saints Jean et Paul, a été commencée avec la bénédiction d'Innocent III et consacrée en 1217 par le pape Honorius III. Depuis 1152, les cisterciens y vivent toujours de manière ininterrompue, témoignant de la solidité de leur communauté. L'abbaye de Casamari est dans l'histoire de l'architecture une pierre angulaire stylistique de l'arrivée des formes gothiques-bourguignonnes dans le Latium au début du XIIIe siècle. Malgré les événements historiques complexes, il est resté pratiquement intact dans sa structure d'origine et représente, avec Fossanova, l'un des modèles d'architecture cistercienne les mieux conservés en Italie. L'ensemble se présente à nous avec le singulier bâtiment de la maison abbatiale, aujourd'hui utilisé comme quartier des visiteurs, caractérisé par une très large entrée voûtée, qui contient deux arcs gothiques placés côte à côte. L'ensemble est surmonté d'une loggia avec quatre fenêtres jumelles à meneaux en plein cintre. En sortant du vestibule, à gauche, se trouve l'élégante façade de l'église avec son riche portail médian, qui fait face au sommet d'une haute volée de marches, précédé d'un portique à trois arches. Des colonnes de l'époque romaine, alignées le long de l'avenue, contribuent à la solennité et à la noblesse du complexe. L'intérieur, d'une grande sobriété, présente un plan en croix latine avec trois nefs, une abside rectangulaire orientée vers l'est, un transept rectangulaire avec six chapelles, des voûtes d'arêtes soutenues par des piliers en faisceau et des colonnes suspendues, éléments architecturaux typiques du style gothique. Le seul ornement est le grand ciboire du XVIIIe siècle en marbre polychrome et stuc au-dessus de l'autel, offert par Clément XI en 1711. Le tout dans le parfait respect de l'austérité de la règle cistercienne et de ce qu'écrit saint Bernard dans sa célèbre "Apologia", rédigée entre 1123 et 1125, où il déplore une Église qui "couvre d'or ses monuments et laisse ses enfants nus". À travers le cloître carré et animé, entouré d'un déambulatoire ponctué de seize élégantes fenêtres à meneaux à deux lumières et animé par la polychromie des parterres, centre de la vie monastique, on atteint le réfectoire (ancien dispensaire) avec ses puissantes colonnes cylindriques, et la magnifique salle capitulaire, sévère et linéaire avec ses trois nefs et sa voûte à nervures, véritable trésor architectural qui confirme la renommée de l'abbaye de Casamari comme chef-d'œuvre du gothique cistercien. Mais l'abbaye est également célèbre pour l'activité galénique de ses moines et pour son ancienne pharmacie, dont l'année de fondation officielle semble être 1761, bien que l'activité se soit intensifiée dans les années suivantes. L'Epistolario De Jacobis, conservé dans les archives de l'abbaye, rapporte que Frà Giacobbe Margione n'achetait que quelques plantes particulières à Rome, et lorsqu'il obtint sa licence d'apothicaire en 1822, la pharmacie fut ouverte au public. Il devint un centre d'étude et de formation également pour les pharmaciens non professionnels sous la direction de Don Giacomo Verrelli, qui inventa les préparations qui rendirent célèbre la pharmacie de Casamari, dont l'élixir setterbe et l'ancienne teinture impériale de l'actuel magasin de liqueurs. L'abbaye abrite également une bibliothèque bien fournie, avec un patrimoine livresque d'environ 80 000 volumes, et une riche pinacothèque avec des peintures de Carassi, Guercino, Sassoferrato, Balbi, Fantuzzi et Purificato. Le musée archéologique, où sont conservés des objets romains, mérite également d'être visité.

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