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Église de San Vigilio

  • Via S. Vigilio, 38086 Pinzolo TN, Italia
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  • Type
  • Luoghi religiosi

Description

L'église de San Vigilio, près de Pinzolo, telle qu'elle se présente aujourd'hui, est le résultat d'agrandissements successifs, dont le plus important eut lieu en 1515, d'une ancienne petite église, remontant peut-être avant l'an 1000, construite en l'honneur de l'évêque Vigilio, patron du diocèse du Trentin, martyrisé dans la Val Rendena vers 400. Elle fut l'église paroissiale de Pinzolo et Carisolo jusqu'à la division des paroisses et la construction ultérieure de l'église de San Lorenzo à Pinzolo. Elle est célèbre pour ses autels artistiques, ses fresques intérieures et surtout pour "La Danza Macabra", la fresque extérieure de la façade sud. "Io sont la Morte/ che porto corona/ sonte signora/ de ognia persona..." (Je suis la Mort/ qui porte la couronne/ sont signora/ de chaque personne...) Ainsi commence le grossier poème de la mort qui accompagne la célèbre fresque de la Danse Macabre peinte par Simone Baschenis de Averara en 1539 sur la façade sud de l'église de San Vigilio. La procession macabre commence par un groupe de trois squelettes musiciens, dont le premier, assis sur un trône rudimentaire, porte une couronne sur la tête, symbole de la Mort souveraine, à laquelle la volonté divine elle-même doit se soumettre selon les paroles attribuées au Crucifié : "O peccator pensa de costei/ la me a morto me che son signor de lei !". À la gauche du Christ s'ouvre le défilé des dix-huit couples, dont chacun est formé par un personnage vivant, socialement caractérisé, et un mort qui l'entraîne dans la danse. Les morts, représentés comme des squelettes, clairement définis, constituent l'élément dynamique de la représentation, révélant initiative et agressivité dans les ricanements avec lesquels ils s'adressent à leurs victimes et dans la variété des gestes avec lesquels ils les saisissent pour les introduire dans la danse. Face à leur vivacité, la réaction des vivants apparaît faible, exprimant la résignation la plus tacite. Le contraste entre l'attitude dynamique des morts et la quasi-immobilité des vivants est rendu plus évident par les légendes : sous forme de monologue, récité uniquement par les premiers, elles soulignent leur supériorité. La succession des couples reflète la conception hiérarchique rigide de la société médiévale avec sa division entre laïcs et clercs. Ces derniers ouvrent la procession en commençant par les autorités spirituelles suprêmes : le pape, le cardinal, l'évêque, suivis du prêtre et du moine. Le message qui leur est adressé réitère le concept de l'inéluctabilité de la mort. L'absence de satire sociale anti-ecclésiastique marquée et l'ironie calme témoignent de l'existence de bonnes relations entre la population et le prince-évêque de Trente. Le cortège macabre se poursuit ensuite avec un certain nombre de représentants de l'ordre séculier, eux aussi hiérarchisés : l'empereur, le roi, la reine, le duc, puis quelques personnages du monde bourgeois, comme le médecin et le riche marchand. Plus tard, les personnages socialement connotés sont remplacés par des individus symbolisant les différents âges de la vie humaine : jeune, vieux et enfant. La mort leur rappelle à tous, avec des accents différents, l'impartialité de ses actions. Le défilé se termine par l'image de la Mort à cheval, armée d'un arc et de flèches, galopant impétueusement à travers une foule de victimes, dont certaines sont déjà frappées et couchées, d'autres encore debout et figées de terreur. L'épilogue de Baschenis à cette scène est un tableau du Jugement dernier qui, en se rattachant au motif de la crucifixion initiale, entend encadrer l'ensemble de la représentation macabre dans les termes de la vision eschatologique chrétienne. La fresque ne présente pas seulement l'un des éléments les plus significatifs de l'histoire médiévale de Trente, mais elle prend aussi le caractère d'une allégorie de la mort universelle qui nous atteint, c'est-à-dire du destin inexorable auquel aucune créature humaine ne peut échapper ; et dans cette problématique existentielle, la mort est liée à la vie car elle est admise comme un personnage agissant. Dans l'"union des contraires", la surprise et l'étonnement disparaissent et il ne reste que l'acceptation du tout qui se proclame.
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